Paradoxalement, elle m'a beaucoup exaspéré sur des trucs moins graves, mais soulants.
Mais dans ma tête c'est mon amie, comme un morceau de moi.
Or, intellectuellement, je vois de plus en plus ses défauts passées et son attitude. Elise m'a aprlé d'elle, de son propre point de vue et je me rends compte à quel point cette amie a été fausse (peut-être même manipulatrice).
Je me dis donc que je dois, c'est évident, couper. Je n'ai même plus envie de l'appeler, car j'ai tant à lui dire, et je l'imagine si bien me répondre ceci ou cela, que ça me fatigue d'avance. je n'ai pas envie d'avoir une explication avec elle, même pas. J'ai l'impression que notre amitié n'a conduit qu'à de navrantes erreurs.
Donc je ne l'appelle pas, je n'ai presque plus de relations avec elle, mais j'ai du mal à couper. Je lui ai écrit deux petits mails brefs l'année dernière, et là je me demande si je ne vais pas lui écrire pour le bac de sa fille, tout en sachant que c'est irrationnel : même si j'ai un souvenir ému de sa fille à trois ans, elle a 19 ans, elle a changé, je n'ai pas envie de la voir, pas spécialement, et même, si je m'imagine chez mon amie, j'ai évolué de telle sorte que je ne supporterais plus sa maison (que j'avais déjà du mal à supporter les derniers temps).
Elle a arrangé son appart d'une certaine façon et je me souviens de l'admiration et de la sympathie que j'ai eu pour elle quand elle a tout décoré, tout refait, elle mème, au prix de sa volonté, en travaillant à peindre les murs et tout faire les travaux le soir après le boulot....
Elle s'est vraiment acheté son appart à la force du poignet et, aussi, avec l'aide de son mari, mais elle a bossé comme une dingue pour cet appart. J'ai senti son investissement, le fait que c'était un êve qui se réalisait pour elle - et aussi pour l'avenir de sa fille.
Mais je me souviens aussi de détails très typiques d'elle qui me semblent ridicules maintenant (elle a conçu une cuisine microscopique, une cuisine de studio, pour cet appart, car elle ne voulait pas de cuisine grande mais elle s'est un peu piégée. C'est vraiment trop petit (sa cuisine doit faire 2 m2). Elle l'a voulu ainsi par entètement, obstination, et bien que ce soit mal pratique, elle a ensuite systématiquement refusé de l'admettre. Le souvenir de cet entêtement un peu bête me gêne, c'est un symbole de l'entêtement orgueilleux, buté qu'elle peut avoir.
bref c'est fini avec elle et je crois que je ne lui reparlerais jamais.
Eh bien j'y pense quand même comme à une amie. Une amie qui m'a fait de la peine et à qui je ne parlerais plus (ou peut-être une fois ou deux), une amie que je ne veux plus revoir. Mais une amie.
mais c'est un peu comme les objets que j'ai du mal à jeter. Je dois avoir du mal à jeter les amies. je les garde dans un petit coin...