La demande d'indemnisation de Betancourt, un "suicide politique"
(Belga) La demande d'indemnisation présentée par Ingrid Betancourt à l'Etat colombien pour ses six ans passés entre les mains de la guérilla des Farc, est vue comme un "suicide politique", selon des experts.
"Ce qu'elle a fait est un suicide politique qui semble dévoiler son intention de quitter ce pays de manière définitive", a écrit l'hebdomadaire colombien Semana, qui a placé sa photo en une, sous un seul mot: "honteux". Ses concitoyens lui reprochaient déjà de ne pas avoir assez fait depuis sa libération pour défendre le sort des otages. Mais les critiques étaient généralement voilées. Depuis vendredi, la discrétion n'est plus de mise. "Prix mondial de l'ingratitude", selon le vice-président Francisco Santos. "Caprice de dame gâtée de la jet-set internationale", selon l'éditorialiste Maria Jimena Duzan. L'ex-otage accuse notamment l'Etat de l'avoir négligée le 23 février 2002, lorsque les gardes du corps qui l'accompagnaient dans sa campagne présidentielle, l'ont laissée partir seule sur la route du département de Caqueta (sud-est) où elle fut enlevée. Mais l'Etat dispose de nombreux documents prouvant que des officiers de la police et de l'armée avaient tenté de la dissuader d'emprunter ce chemin, qu'elle avait finalement pris à ses risques et périls.
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